C’est LE compte qui affole Instagram et toute la planète mode. Mais qui est Vogue Turfu, ce gentil phénomène qui réussit à nous tirer quelques rires durant nos journées mornes ? Toujours acide, jamais méchant, Vogue Turfu fait preuve d’une ironie toujours maîtrisée, et terriblement vraie. Entretien exclusif avec cette créature délicieuse
Qu’est-ce qui t’es passé par la tête pour créer Vogue Turfu ?
Je n’ai fait que révéler le potentiel d’hystérie et de déglingue déjà présent dans toute l’imagerie mode. Impossible de croire que tous ces prouts ne faisaient réagir que moi. Une émotion quasi viscérale entre fascination, envie, incompréhension et dégoût, comparable à cette curiosité malsaine qui nous « force » à ralentir et regarder un accident de de la route. (Rappelons que boire ou conduire il faut choisir).
Tu es attachée de presse ou c’est juste une idée qu’on se fait ?
Je suis DA de moi-même et DRH de mon cœur.
Si tu l’es, t’imposes-tu une sorte d’autocensure vis à vis de ton métier ?
L’anonymat me libère de toutes contraintes et je ne m’interdis rien ou presque.
Tu es plutôt lard ou cochon ?
Oui.
Penses-tu que travailler dans la mode amène inévitablement à devenir aigri et cynique ?
L’aigreur et le cynisme sont presque des vertus dans ce métier car elles nous permettent de croire en l’illusion que tout ira mieux la saison prochaine.
Es-tu vraiment une vieille fille névrosée de la mode comme le suggèrent tes stories ?
De un, ta gueule. De deux, oui.
Vois-tu dans la mode aujourd’hui autre chose qu’une bonne blague ?
Evidemment! Et j’ose espérer que transparaissent dans mes posts ma passion et mon admiration pour tous les faiseurs de mode : designers, stylistes, mannequins, photographes etc. La mode est une frivolité très sérieuse.
Vois-tu la mode comme une source d’épanouissement ou d’angoisse, ou les deux ?
Comme une source de revenus, donc les deux. (Spéciale dédicace à mon banquier)
Penses-tu que le monde va mal ?
Non mais tu t’es vu déjà?
Tu nous parles pas mal de ta vie sentimentale, alors on aimerait savoir, est-elle aussi pauvre que ça ?
Ce sont ceux qui en parlent le plus qui en font le moins. Je te laisse faire le calcul… #laideetmenteuse
Tu sais très bien qu’on t’adore, aussi parce que tu es cachée, penses-tu montrer ton vrai visage un jour ?
Je n’ai aucune velléité de notoriété personnelle. J’ai un (vrai) métier et mon grand plaisir aujourd’hui est d’entendre parler de moi dans le métro ou en terrasse.
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