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Ancien collaborateur de Yohji Yamamoto, Teppei Fujita est depuis sept ans aux commandes de sa propre maison. Baptisée Sulvam, il vient de présenter pour celle-ci la collection Printemps-Été 2021 lors de cette édition digitale de la Paris Fashion Week.

Figure montante de la jeunesse créative japonaise, Teppei fait ses armes auprès de l’illustre Yohji Yamamoto pour qui il dessine les patrons pendant huit ans. Il lance ensuite Sulvam en 2014, comme une critique à un système global : celui du rythme effréné consumériste, qui perdrait son sens aujourd’hui. Il dénonce ainsi la confusion générée par ce problème, et prône à travers sa video de présentation un mode de consommation plus à l’écoute de nos véritables besoins.

Sulvam SS21

Son processus créatif démarre à l’atelier : c’est après y avoir jeté un œil qu’il se penche sur une feuille, un stylo à la main. Il puise ainsi son inspiration éloigné d’un écran : « c’est une sorte de croquis pour moi, mes sentiments se corrèle intuitivement à la courbe du dessin ». Ce schéma valorisant une simplicité exemplaire, il est impossible pour lui de s’en démoder.

Il n'y avait pas d'inspirations spécifiques,

si je dois dire, c’était ma réponse pour le monde avec cette situation. Toutes les collections sont liées à moi, car tout cela vient de mes émotions de l’époque.

Teppei Fujita

Conscient d’une longue transition de l’économie de marché, où valeur ajoutée rimerait désormais avec tendance, Sulvam intervient ici comme une réponse intemporelle. Elle est la raison première de l’implication de Teppei Fujita au sein de l’industrie créative : « Je pense que l’industrie de la mode actuelle est pleine de hype et pas beaucoup de vrais vêtements, c’est une critique du système, et ce pourquoi je fais des vêtements ».

Le créateur prend ainsi le parti des mutations, il clôt sa vidéo de présentation pour la collection SS21 en dénonçant une mode illusoire « il n’y a plus de tendance qui ai un sens ». Renversement d’un monde tourné par les chiffres et la nouveauté, Teppei Fujita reste cependant positif sur la tournure qu’il prend : « Les changements sont corrects, il est très naturel que de bonnes et de mauvaises choses se produisent. Je peux seulement vous dire que nous devons regarder vers l’avenir. C’est un moment où nous avons commencé à comprendre et à réaliser purement ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas. Ainsi, la vraie idée survivra, toutes les choses fausses et frivoles disparaîtront ».

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