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Paul Smith · FW18

En vue d’un avenir radieux, la collection automne / hiver 2018 de Paul Smith s’échappe vers un monde plus paisible et positif avec des couleurs et des motifs oniriques, une broderie fantastique et un adoucissement des codes vestimentaires traditionnels. Avec une coupe qui à une place particulière dans le cœur de Paul Smith, la collection célèbre le costume et réaffirme sa pertinence.

Le défilé reflète Sir Paul Smith, dans les années quatre-vingt, il avait conduit un mouvement confiant pour donner un certain confort à ses costumes tout en justifiant à nouveau une fluidité pertinente. La longueur ajoutée à la veste est un clin d’œil renvoyant à cette époque. Au début, la couleur se fait discrète, puis elle se transforme en un crescendo de rouge vif. L’illustrateur Edmund Dulac inspire une palette romantique de bleues de minuit, pourpres profonds et autres nuances les unes plus raffinées que les autres. Les tons Pantones traditionnels de la maison sont pour la plupart au rendez-vous.

Les graphismes aux aspects de peintures apportent un sentiment d’optimisme indispensable. Les fleurs psychédéliques sont comme un répit aux malheurs du monde, ou d’autres mondes plus éthérés , comme un paysage au clair de lune. Cette collection nous donne le sentiment de rêver, cela se traduit par la complexité visuelle qui émane de l’ensemble du show : des tricots de laine d’agneau et de mohair. Les looks s’échappent d’une longue ouverture en satin, s’allient parfaitement avec les allées et venues de la laine en jacquard. Des pièces uniques qui comportaient du pied-de-poule accordé au tissu Prince de Galles, le cuir se juxtaposait à merveille avec cette esthétique britannique, dans la manière où ils sont cousus. Les soies rebondissaient sur des pièces colorées et faisaient écho avec l’ouverture qui donnait cet aspect si irréel de ce que nous étions en train de vivre.

Pour les femmes, la couture est également détendue, mais garde toute sa forme. Les vestes de costume sont déconstruites, mais s’adaptent parfaitement à la silhouette féminine, serrant la taille pour donner une forme naturellement confiante, aux antipodes des codes masculins. Robes en satin avec une élégance sans effort et des arcs en ruban qui soulignent les détails, ils sont inspirés par les propres dessins de Paul : des fleurs en solde.

Le manteau Epsom intemporel, parfait dans un tissu anglais traditionnel, a donné un éclat inattendu de dynamisme en turquoise et des manteaux de cuir dans le Dulac-inspiré bijou-tonnes. Les bottes en cuir très 70’s et les sacs à outils contrastent davantage avec la couture adoucie et décontractée. Des bracelets d’amitié et des breloques sur des colliers, des boucles d’oreilles synonymes d’individualité et d’expression de soi. Paul Smith jusqu’à son salut nous charme, très humble, mais fier des applaudissements à en perdre la tête.

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