fbpx

Est-ce une révolte ?

Suite à la première annonce de la maison Burberry ce vendredi 5 février, nous apprenons avec peu de retenue que monsieur Tom Ford, ainsi que le collectif Vêtement, rejettent le système traditionnel de présentation des collections. 

Une révolution serait-elle en marche ?

Il est encore trop tôt pour se prononcer. Beaucoup de maisons aux codes traditionnels ne pourraient pas encore se passer d’un défilé en présence de la presse et des acheteurs. Les six mois de battement permettent aux journalistes et stylistes de préparer leurs cahiers de tendances, et de décrypter avec soins les pièces phares d’une saison, mais aussi aux acheteurs (grand magasins, concept-stores…) de prendre un temps de réflexion dans leurs sélections ; et naturellement de permettre aux ateliers de confectionner les pièces retenues, évitant ainsi les surplus.

Je consomme donc je suis ?

Suite aux succès des vente de collaborations comme chez Versace, où à l’issue des défilés comme la maison Loewe sous l’égide de Jonathan Anderson qui l’eu instigué dès son arrivé ; les marques souhaitent proposer cette nouvelle approche, c’est à dire de surfer sur la vague de l’engouement du consommateur suite à la nouveauté. Le CEO et directeur de la création de Burberry affirme dépenser trop d’argent et d’énergie pour créer une excitation trop en avance. Et ceci à cause des réseaux sociaux qui prolifères des images alléchantes, mais où le produit n’est physiquement pas disponible. Une frustration pour les archi-consommateurs.

Mais alors ?

La mode devient plus que jamais un consommable, à prendre et à jeter. Peut-être est-ce véritablement la fin de la réflexion, de l’art, de l’âme d’un créateur qui recherche véritablement à créer une collection. Aujourd’hui le chiffre d’affaire importe plus que la matière utilisée, la guerre des followers plus noble que la coupe des robes ; la maison doit assouvir les besoins de cette société qui recule une fois de plus. Nous vous parlions de maisons engagées dans une mode durable, éthique, nous pensions que des évolutions étaient en marche, autant dire que l’on se met le doigt dans l’œil. Sans être partisans des présentations de collections intimes en lieux clos, il est pourtant bon pour les maisons de luxe de pouvoir retransmettre en live leurs défilés, d’être présentes et toujours au plus proche de leurs clients, mais un équilibre est encore peut-être à trouver entre réflexion et exaltation, afin d’éviter les départs de directeurs artistiques, souvent les plus célèbres, subissant le plus de pression…

Écrire un commentaire