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Juste avant l’été, avant que toute la planète mode ne s’échappe sur les plages méditerranéennes d’Ibiza, ou bien dans l’océan Indien aux Maldives, la Fashion Week parisienne s’annonce doucement. Est-ce une ode aux jeunes créateurs ou une fuite en avant des grands noms ?

Les grandes maisons comme Agnès b., Cerruti 1881, Givenchy ou encore Saint Laurent, mais aussi l’espagnole Boris Bidjan Saberi ou le jeune Jacquemus ne seront pas au calendrier officiel. Une volonté d’indépendance, un choix des créateurs ou bien une tendance de fond ? À l’heure où le défilé est un show à part entière et non qu’une simple présentation dans un calendrier cloisonné, voire suranné, la question se pose.

La créatrice Agnès b. fait dorénavant défiler ses mannequins Hommes en même temps que leurs homologues féminins pendant la semaine de la mode de septembre, une façon de concilier les états d’esprits et de ne plus partitionner les genres. Tandis que les designers de Kenzo, eux, font défiler l’un après l’autre les deux sexes pendant la Fashion Week. Givenchy, avec à sa tête depuis un an Clare Waight Keller, cette dernière est l’invitée de la prochaine saison du Pitti Uomo, où elle y présentera un premier défilé masculin depuis sa reprise de la direction artistique. Saint Laurent, dirigé par Anthony Vaccarello, à décidé de faire défiler sa nouvelle collection été 2020 à Los Angeles et plus précisément à Malibu Beach. Quant à Jacquemus, comme pour son premier défilé Homme, il a préféré le soleil de sa Provence natale aux spots des shows de la capitale, et fêtera les 10 ans de sa maison.

Les dates des défilés masculins ont été fixées par la Fédération de la Haute-Couture et de la Mode du 18 au 23 juin prochain, ce ne sont pas moins de 60 créateurs et marques qui dévoileront au monde entier leurs prochaines collections printemps-été Homme 2020. Cette saison est l’occasion de découvrir, avec joie, l’entrée au calendrier de trois jeunes créateurs prometteurs :

Le label New-yorkais BODE

BODE, née en 2016, fut la première marque pour Homme conçue par une femme a défiler à la Fashion Week de New York.

En piochant dans le passé, tant dans son univers créatif que par les tissus anciens qu’elle utilise, la marque propose des pièces uniques et fortes.

Elle est dès à présent disponible aux Galeries Lafayette et chez BDC Paris mais aussi le matin du premier jour de la PFW.

BODE New-York - FW19 - Look 19
Sies Marjan - Paris Fashion Week Men - FW19

Sies Marjan

Un autre label née aussi à New York en 2016, avec a sa direction, Sander Lak, il a remporté ce 3 juin le CFDA Fashion comme designer de l’année. Luxueusement portée par des couleurs finement choisies, une ligne fluide et minimaliste, abec des proportions subversives, son univers est à découvrir le 22 juin prochain.

Le français, Ludovic de Saint-Sernin

Après avoir fait ses armes dans la maison Balmain aux cotés de Oliver Rousteing, tout juste âgé de 27 ans, Ludovic de Saint Sernin propose un cosmos nuancé, entre Robert Mappeltorpe et Mylène Farmer, le jeune designer à d’ailleurs dévoilé une nouvelle ligne underwear Homme accompagné d’une campagne sulfureuse. 

Jouant sur les codes de la féminité et de la masculinité, ses collections sont conçues pour être portées indifféremment sans distinction. Pour sa deuxième participation à la PFW, ses nouvelles créations sont très attendues lors de son défilé du dimanche 23 juin.

Ludovic de Saint Sernin - Campagne Underwear FW19

Nous regarderons aussi attentivement les défilés AMI, Berluti, Céline, Dior Homme, Kenzo, Off White, Louis Vuitton, Wooyoungmi ou encore Y/Projet, que vous pourrez découvrir chaque jour sur notre site.

 

Photo d’illustration © Robin Joris Dullers – Défilé Angus Chiang et Kenzo FW 19

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