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La saison dernière, Karl Lagerfeld qui avaient transformé la nef du Grand Palais en Coco Beach pour y faire défiler la collection SS19 de Chanel. Hier, Antony Vaccarello est allé un peu plus loin, plus loin que Paris car c’est à Malibu, que Saint Laurent vient de présenter, les pieds dans l’eau, sa collection SS20 masculine. Regards sur une collection très seventies et inspirée par l’icône du rock Mick Jagger.

Foulant de leurs bottines vernies noires ou blanches un catwalk de bois installé sur le sable de Malibu, calendrier correctement choisi car à deux pas de la mer à marée haute, les mannequins aux styles androgynes semblaient tous sortir des années sex, drugs et Rock’N’Roll de Mick Jagger et des Rolling Stone. C’est d’une rencontre avec la star que cette collection a vu le jour. Voulant retrouver le style Saint Laurent de sa jeunesse pour sa prochaine tournée, l’éternel jeune rockeur de 75 ans anobli par la Reine d’Angleterre a fait appel à Vaccarello pour lui dessiner des costumes de scènes, devenus au fil des semaines, source d’inspiration pour les pièces de ce défilé printemps-été 2020. 

Du noir toujours, des tissus brillants et moirés, des vestes rouge sang soulignées d’or ou de brandebourgs, des pantalons très slim brillants de mille feux, des chemises ultra légères et ouvertes sur des cols ronds juste agrémentées de foulards de soie, mais aussi des vestes officiers hussards revisitées. 

Mais Sir Jagger n’est pas le seul modèle d’inspiration de cette collection, comment ne pas penser aux inspirations marocaines, si chères à Monsieur Saint Laurent, en observant  passer devant nos yeux ces drapées venus d’Orient ? Et que dire de ces silhouettes typiquement parisienne, à la manière d’un Serge Gainsbourg, chaussé de blanc et habillé à la manière d’un dandy nonchalant ? Cette nonchalance, cette capacité a connaître les codes et en jouer, n’est-ce pas l’essence même de l’Homme Saint Laurent et de son fondateur lui même ?

Antony Vaccarello signe une collection dans la continuité, partant d’icônes du style masculin pour essayer de trouver sa propre ligne au sein des nouveaux bureaux de création de rue de Bellechasse, toujours dans un univers entre le jeune rockeur et le dandy éternel, les pièces élégantes à la manière des smokings mythiques de la maison sont tristes dans leurs coloris ténébreux, surtout pour une collection estivale. Gageons que Vaccarello puisse nous surprendre à l’automne prochain avec des pièces flamboyantes comme savait si bien le faire Yves Saint Laurent.

© Courtesy of Saint Laurent Paris 

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