Ce n’est pas à l’école qu’on vous apprendra les choses essentielles de votre vie, avoir confiance en soi ou agir avec ses convictions. Pierre Mahéo, fondateur d’Officine Générale, a cependant dérogé à cette phrase sorti de la pensée la plus commune, en nous donnant rendez-vous, au lycée Henri IV, sur les bancs de l’école.
Peu probable de croiser des lycéens dans la rue Clothilde un dimanche à 10h du matin, on les comprend; nous aussi on a déjà donné. Ambiance old school dans une partie de la bibliothèque historique de l’établissement, plaqué en bois foncé et carrelage d’époque. L’authenticité du lieu choisi est analogue à la lettre que nous a adressé notre hôte pour introduire sa collection. Mahéo, dans ces quelques notes, a tenté d’être le plus sincère possible : il s’expose lui aussi en tant qu’humain, vulnérable et parfois assujetti à son histoire ; il n’a pas honte de nous révéler ce que tout designer pourrait craindre : ne pas savoir faire autre chose.
« J’adorerais pouvoir imaginer des collections qui ne me ressemblent pas, partir dans des univers alternatifs mais je suis toujours rattrapé par mes racines et ma réalité. Je n’ai pas besoin de passer des heures chez le psy pour comprendre que ce n’est pas qui je suis »
Pour cette saison, Officine Générale nous présente certains de ses standbys comme une veste aviateur classique en daim fumé, des pantalons pour homme un peu plus effilés sans trop aller sur la coupe « carotte ». Les chandails épais et transparents sont présentés dans des couleurs vives, sélectionnées pour le contraste, plutôt que dans la tonalité de signature d’Officine Générale.
« Cet hiver, les couleurs sont « les mêmes », mais tous les tons, toutes les matières et tous les fils ont changé »
C’est de cette manière qu’il se réinvente, cette collection reflète un esprit qui harmonise les couleurs et les tissus souples, qui mêle les combinaisons, chandails, aux uniformes militaire. Un mix d’hier et d’aujourd’hui, qui fera la tendance de demain.
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