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Dans une volonté émancipatrice, Kim Jones persiste et signe avec des ambitions décomplexées de l’Homme selon Dior. Un point d’ancrage dont le ton s’est affiché dès sa première présentation pour la collection Spring 2019. Si son cœur penchait pour Tokyo l’automne dernier, cette année c’est en Floride, sous le soleil de Miami, que le créateur anglais a jeté son dévolu. Penser à l’image d’une jungle urbaine, foisonnante de tags Dior aux typographies diverses, les pièces engageaient les jeunes modèles dans une aventure tropicale profondément psychédélique. 
Une scénographie réalisée par Kris Tamburello
Alliage fascinant entre l’Art et la Mode, Jones perpétue cette démarche en faisant rencontrer la Couture et la rue. Une démarche déjà opérée chez Vuitton par l’intermédiaire du label Supreme, LVMH cerne parfaitement ces coups de points stratégiques et fructueux engendrés par le buzz. L’année prochaine, ces sont les Air Jordan 1 siglées Dior que l’on verra aux pieds des amateurs de streatwear. Collaboration également avec le californien Stüssy, passant des planches de surf à la culture hip hop et punk, Shawn Stussy n’a pas manqué de répondre à l’invitation de la plus illustre maison française. Jones pioche également dans les inspirations de looks par Christian Dior, une ligne de 1947 réhabilitée en péripéties, fraîches et taillées pour une épopée contemporaine. Elles jonchent une harmonie des couleurs évocatrices de couchés de soleil, de mers chaudes et de sabordages pacifiques. Pirates ou conquistadores des terres nouvelles, les modèles incarnent ces citadins fuyant le Nord ; passer l’hiver au soleil. Philosophie éternelle d’un occidental sous les tropiques.
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