Situé à l’emplacement de l’ancienne Fermette Marbeuf depuis l’automne dernier, le BeefBar est un concept original existant déjà depuis un certain temps. Il a notamment reçu une forte notoriété mondiale dans des villes prestigieuses telles que Monaco, Hong Kong (étoilé Michelin en 2017), Mexico, Dubaï, Cannes, Mykonos et Budapest. Il ne manquait plus que Paris, notre chère capitale de la mode vouée pour ses qualités artistiques, sa créativité et sa magnificence, pour venir compléter ce schéma idyllique. Considéré comme « l’antithèse du steakhouse », ce nouveau restaurant a sélectionné les meilleures viandes du monde – dont le bœuf de Kobé – hautement cuisinés, avec des accompagnements à la hauteur de nos attentes, dans un cadre somptueux redécoré par le cabinet d’architecture Humbert & Poyet.
Sous les ors de l’ancienne ferme Marbeuf, à l’angle de la rue Marbeuf et de la rue Boccador, un nouveau Beefbar est né. Une adresse où élégance, évasion et gastronomie se confondent, pour laisser place à un lieu branché qui rencontre déjà un franc succès dans la capitale. Fondé par Riccardo Giraudi en 2005, ce concept met la viande à l’honneur avec un approvisionnement en direct des meilleures viandes du monde, cuisinées façon grill ou street food de luxe, ce qui leur donne un goût tendre, onctueux et original. Derrière Riccardo, il y a le groupe Giraudi, crée en 1960 par Erminio Giraudi, qui représentait alors un acteur majeur du marché de la viande en Europe. Considéré comme l’un des principaux importateurs européens de viandes rares et représentant un fournisseur de taille auprès des grands chefs, le groupe monégasque ne pouvait passer à côté du Beefbar. En effet, Riccardo détient le monopole sur l’approvisionnement du bœuf de Kobé, depuis que le Japon a autorisé son importation en Europe en 2014. Ce bœuf étant considéré comme la meilleure viande du monde, ouvrir un concept autour de ce met précieux, et célébrer la viande de façon générale, apparaissait ainsi comme une évidence. De-là est né le tout premier Beefbar à Monaco, qui s’est ensuite étendu au monde entier, pour figurer désormais parmi les grands noms de notre capitale gastronomique.
Une cuisine mondiale et déclinée
Au menu, nous retrouvons une multitude de plats où la viande de Kobé est présentée sous toutes ses formes, mais pas que. Le chef exécutif Thierry Paludetto et le chef des cuisines Gabriele Faïella ont mis au point une carte s’inspirant d’une gastronomie internationale, où viandes certifiées et accompagnements de qualité formeront une assiette riche en saveurs, et en couleurs !
Pourquoi ne pas commencer avec les mets à partager évoquant d’emblée une street food de luxe qui saura ravir les papilles de chacun en début de repas. On vous suggère sans hésiter les Empenadas de bœuf Angus parfumées à la coriandre, les Bao buns coréens au bœuf de Kobé, les Gyozas au bœuf de Wagyu ainsi que d’autres entremets plus légers tels que le guacamole au thon cru ou bien la salade de kale accompagnée d’avocats et de Parmesan. Concernant le plat principal, mieux vaut être carnivore même si quelques alternatives sont possibles pour les végétariens.
Bœuf du terroir français de la vallée des Volcans maturé en os et affiné 45 jours, bœuf black Angus américain nourri aux maïs 150 jours, bœuf Wagyu australien nourri aux grains 350 jours, ou bœuf de Kobe certifié de race Wag yu Tajima A5 pur sang nourri aux grains 900 jours…la viande est définitivement à l’honneur ! Là aussi, d’innombrables parfums et de nombreuses cuissons sont proposés. Filet mignon, chateaubriand, bavette, côte de bœuf avec os, persillé de hampe… et un bœuf de Kobé où la « Découpe de l’empereur » est cuite en Teppanyaki alors que l’entrecôte est servie en Tataki. Et ce diamant japonais peut même être servi en Burger. Même si la viande représente l’un des éléments fondamentaux de ce concept, les accompagnements sont loin d’être banals. Une purée de pommes de terre, certes, mais qui se décline au travers de plusieurs saveurs telles que le citron et le citron vert, le jus de viande et sel de Guérande, la truffe noire, le piment jalapeno, et bien d’autres encore. Thierry Paludetto ayant travaillé pour le chef aux 32 étoiles Joël Robuchon, bien sûr connu pour sa célèbre purée de pomme de terre signature, les purées du BeefBar ont pour origine la même recette onctueuse et connue dans le monde entier. En dessert, les soufflés signatures saveur chocolat (70% de cacao), stracciatella ou marrons ne vous décevrons pas non plus. Idéals à partager à deux ou a trois, ils sont là pour finir son repas sur une note sucrée, succulente et conviviale, comme l’invite le lieu dans lequel se fait la dégustation.
… Dans un décor qui séduit tous les architectes
Mise en scène par les architectes Humbert & Poyet, l’ancienne fermette Marboeuf a été remise à neuf, offrant alors une atmosphère très Art Déco (tonalités de verts, moquettes chargées de motifs) et Art Nouveau (éléments architecturaux en marbre, murs de staff cranté, miroirs vieillis et facettés, agencements en noyer laqué et laiton) pour déguster ces mets goûtus dans un lieu chic et branché. Un esprit de contradiction est présent, entre époque ancienne, et période ultra-contemporaine mais cette tension permanente plaît et séduit. Inscrite depuis 1983 à l’inventaire des Monuments Historiques, la salle 1900, pièce maîtresse de l’établissement, est probablement la plus artistique et spectaculaire. Pour conserver son charme d’origine, l’agence Humbert & Poyet a fait appel à l’Atelier Tollis, une référence dans la restauration d’art. L’imposante verrière refait alors peau neuve, avec des tonalités féminines, et des nuances de vert et de bronze. Dans la pièce, de petites alcôves ont été aménagées pour conserver une certaine intimité et les spacieux sièges en velours rouge ne passeront pas inaperçu dans un environnement si emblématique. Impossible de ne pas passer non plus devant la cave à viande, conçue comme un précieux écrin en noyer, marbre et laiton. Derrière cette vitrine se trouvent toutes les viandes – même les plus rares -, présentes sur le menu. Un visuel spectaculaire qui renforce là encore l’identité du concept, honorant la viande pour un plaisir se ressentant non seulement au niveau du goût, mais aussi de la vue !
Par Camille Borderie
Photos © Francis Amiand et Adrien Daste
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