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Un Versailles Visibles / Invisible

Le château de Versailles, et plus précisément le domaine de Trianon, invite pour une douzième édition une exposition d’art contemporain consacrée cette année à la photographie. Cinq photographes sont invités à exposer leurs œuvres après avoir méticuleusement exploré l’ancien domaine royal et tiré des clichés du visible ou de l’invisible. 

Avec les beaux jours, partez à la découverte ou redécouverte du domaine de Trianon de Versailles ; le grand Trianon accueille les installations monumentales d’images imprimées sur toile tendue de Vivianne Sassen, photographe néerlandaise plutôt habituée à la photographie de mode et expose dans un Versailles contemporain où son visiteur est aussi acteur, mêlant sculpture au style antique à abstraction. Abstraction toujours avec Dove Allouche, qui s’est intéressé à la matière, le Gypse, où après un traitement chimique et manipulation photographique, permet de faire apparaitre l’invisible de la roche, mis en valeur dans la magnifique galerie des « Cotelle », là où fut signé le traiter de paix avec l’Autriche-Hongrie en 1920.

La visite continue dans le « pavillon frais » restauré en 2004, où le photographe et documentariste britannique Martin Parr déjà habitué à exposer la foule, affiche le château comme ultime objet de consommation, sous le prisme de l’invasion des 8 millions de touristes par an dans un patrimoine qui était alors historiquement réservé à la cour et donc à une minorité.

Après une traversée des jardins à la française de Le Nôtre, une petite porte normalement fermée au public, vous invite à pénétrer dans les sous-sols du petit Trianon. La photographe américaine Nan Goldin a créé une installation visuelle et auditive montrant les canalisations qui acheminent l’eau des fontaines, enterrées sous les visiteurs, loin du regard du public… Cette installation continue après quelques marches vers une référence aux figures féminines passées et présentes, réelles ou fantasmées.

Après un détour par le rocher et le belvédère, magnifiés par le peintre Hubert Robert en 1781, vous découvrez l’orangerie. Eric Poitevin, plutôt habitué aux scènes lugubres d’animaux morts pendus en studio après retour de chasse, a mis l’accent sur une fleur : L’angélique. Mise en valeur comme un mannequin dans une cabine de studio, mis en valeur sous tous les angles. Suivra une installation hors normes de l’image aussi spirituelle que captivante d’un soleil, référence direct au monarque suprême bâtisseur, visionnaire du Versailles que nous connaissons aujourd’hui. 

Ces installations sont à découvrir jusqu’au 20 octobre au domaine de Trianon. 
À voir aussi en ce moment à Versailles : La Biennale d'Architecture et de Paysage 

© Photos pour chaque artistes  © Tadzio pour photo in-situ. 

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