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La consécration cannoise pour Jodie Foster

Lors de la cérémonie d’ouverture du 74ème Festival de Cannes, l’actrice et plus récemment réalisatrice Jodie Foster a reçu une Palme d’or d’honneur pour l’ensemble de sa carrière. L’adolescente  qui gravissait pour la première fois les marches presque cinquante ans plus tôt, avec Taxi Driver, est devenue l’une des figures les plus emblématique du cinéma américain et du monde entier.

«  Un nom qui résume à lui seul tout une carrière, deux fois deux syllabes mais qui résonnent comme une évidence. » . Tels sont les mots avec lesquels la maîtresse de cérémonie de cette année, Doria Tillier, introduit la star de la soirée. Très élégante dans sa robe blanche, rayonnante, elle salue le public avec l’aisance de celle qui ont l’habitude de se retrouver sous les feux des projecteurs, le tout dans un français impeccable. Il faut dire que Jodie Foster est très francophone, puisqu’elle a notamment étudié au lycée français de Los Angeles. Mais ce qu’elle aime par-dessus-tout, et qui, pandémie ou pas, conservera à ses yeux toujours la même magie, c’est le cinéma. A trois ans à peine, elle jouait déjà dans des spots publicitaires, à dix ans dans son premier long-métrage. Mais c’est avec Taxi Driver de Martin Scorsese, qu’elle apprends vraiment le métier d’actrice en improvisant face à Robert de Niro. Le film obtient en 1976 la prestigieuse Palme d’Or, et la carrière de la jeune actrice est lancée.

Sortie brillamment diplômée en  littérature à l’Université de Yale, capable de mettre dans son jeu autant d’intellect que d’émotion d’après les louanges de Robert Zemeckis, elle a tourné dans près d’une cinquantaine de films. Passant sans complexe de grosses productions Hollywoodiennes aux petits films d’auteurs, elle a travaillé aux côtés d’Anthony Hopkins, David Fincher, ou encore de Spike Lee et a obtenue deux Oscars ( Les Accusés en 1988, et Le Silence des Agneaux en 1991). Cette carrière aussi riche que diversifiée se démarque par des choix pertinents dans ses rôles, l’émancipant des clichés de genre que l’on retrouve malheureusement encore trop souvent dans les représentations de la femme à l’écran. Par ailleurs très engagé sur les questions de parité, elle contribue largement à la préservation de l’œuvre de Dorothy Arzner, une des premières à filmer les luttes de classe et de genre, et dont le nom est bien trop effacé. Et c’est l’un des rare homme à saisir sous sa caméra les femmes de tous âges avec justesse, Pedro Almodovar, qui a remis la prestigieuse récompense à Jodie Foster.

Très fière de faire partie du milieu cinématographique, elle nous rappelle dans son beau et bref discours l’importance de se retrouver, de se reconnecter, et d’évoluer ensemble, en une communauté soudée. C’est un retour éclatant sur les marches de Cannes que nous nous offre Jodie Foster, et on espère l’y revoir encore. 

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